Petit-Rocher, le 14 avril 2021 – L’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB) fonde beaucoup d’espoir sur la réforme annoncée de la gouvernance locale. C’est ainsi que, rassemblées en Assemblée générale spéciale virtuelle mercredi dernier, les municipalités membres de l’AFMNB ont pris position pour demander au Ministre Allain de mettre en œuvre sa réforme en s’appuyant sur le modèle proposé dans le Rapport Finn en 2008, tout en ajustant certaines des limites territoriales qui y étaient proposées.
Depuis plus d’un an, l’AFMNB travaillait avec un comité d’experts formé des économistes bien connus de la communauté acadienne André Leclerc et Pierre-Marcel Desjardins pour déterminer les grands principes d’un modèle de réforme envisageable. Un premier rapport avait été présenté aux membres en octobre 2020. Celui-ci brossait le portrait de la fiscalité municipale, identifiait et proposait de nouvelles sources de revenus possibles, et étudiait les dépenses et les coûts des municipalités afin de proposer des pistes de solution pour des changements à venir.
Dans un second rapport présenté aux membres la semaine dernière, les experts ont détaillé trois options retenues par l’AFMNB dans sa réflexion sur l’avenir de la gouvernance locale au Nouveau-Brunswick. Ils ont analysé chacun de ces modèles à la lumière de critères de vitalité pour créer un modèle de gouvernance locale stable et performant. « Nous avons en commun avec le gouvernement provincial de souhaiter voir des communautés dynamiques et viables sur tout le territoire de la province » explique le président de l’AFMNB et maire d’Atholville, Michel Soucy. « L’analyse financière et fiscale des différents modèles a amené les membres à se positionner et à déterminer que pour renforcer la gouvernance locale et assurer l’avenir de nos communautés, la meilleure option qui s’offre aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises est de s’appuyer sur la réorganisation des municipalités, communautés rurales et DSL en municipalités viables. C’est une majorité de 79% des membres qui ont ainsi voté pour cette option ».
Le modèle proposé dans le Rapport Finn suggère en effet de réorganiser les municipalités, communautés rurales et DSL en municipalités viables basé sur la communauté d’intérêts – incluant la langue – la taille, et la capacité fiscale en croissance, de leur donner les moyens d’assumer de nouvelles responsabilités (par ex. développement économique, immigration) et de mettre en place un système de péréquation qui viendra compenser les écarts de capacités entre les nouvelles entités.
« Cette option-là offre un modèle d’avenir pour la gouvernance locale au Nouveau-Brunswick. On y règle la question de la gestion des routes régionales et locales, on donne aux municipalités des moyens d’assumer des responsabilités additionnelles pour assurer leur développement futur. Oui, ça implique des transformations majeures pour l’ensemble des communautés de la province, mais ça nous place dans une position pour regarder vers l’avenir et affronter les défis futurs », souligne M. Soucy.
À propos de l’AFMNB
L’AFMNB regroupe 50 municipalités francophones et bilingues, réparties dans six grandes régions qui s’étendent du nord-ouest au sud-est de la province. Nos municipalités membres représentent près de 300 000 personnes, soit plus du tiers de la population du Nouveau-Brunswick.
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Renseignements :
Frédérick Dion, directeur général
AFMNB
(506) 547-5252
communications@afmnb.org
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